- 8 décembre 2021
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- Posted by: colloque_Ares
Phillipe Kaganda Mulume-Oderhwa
Université Officielle de Bukavu & Université Evangélique en Afrique
Depuis trois décennies, l’Est de la République Démocratique du Congo est confronté aux crises multiformes marquées par des conflits armées (rébellions et groupes armés locaux et étrangers) et des conflits intercommunautaires. Ces crises peuvent être expliquées entre autres par la « faillite de l’Etat » (G. HELMAN et S. RATNER, 1992) et la divergence d’enjeux socioéconomiques et sécuritaires sous-régionaux. Les conflits) l’Est de la RDC associés au contexte de covid-19 ont renforcé la fragilité des individus et des communautés locales. Face à ces crises permanentes et récurrentes la mobilisation de la société civile internationale et nationale s’est significativement exprimée pour tenter de produire des connaissances et d’apporter des solutions d’ordre humanitaire et de cohésion sociale. Paradoxalement, l’université congolaise ne s’est pas appropriée les faits en produisant des connaissances éclairées d’une part , et en orientant les politiques nationales sur les conflits de l’Est de la RDC et les conséquences sociales liées à la pandémie de covid-19 ainsi que les pratiques collectives de réconciliation, de paix et de cohésion sociale d’autre part. Cette réflexion voudrait tente d’analyser le rôle de l’Université dans la production du savoir décolonisé sur les conflits à l’Est de la RDC, et sa capacité à orienter les idéologies et les pratiques dans la recherche de la paix et la cohésion sociale. A partir des résultats d’une recherche menée sur les conflits et les conséquences de la covid-19 à l’Est de la RDC, cette étude met en exergue l’absence de l’université congolaise dans la production du savoir et plaide pour la mobilisation de l’université congolaise face ces problématiques.
Mots-clés : conflits, savoir local, pouvoir.